DESTINATION MYSTèRE, ALL INCLUSIVE ET DERNIèRE MINUTE: COMMENT LES FRANçAIS éCONOMISENT SUR LEUR éTé

Le site Fram, spécialisé dans la vente de voyages, annonce le retour des choix de dernière minute pour les vacances d'été. Le voyagiste observe une envie de s'évader, parfois sans considération majeure pour le lieu, mais toujours en contrôlant son budget.

Les vacances sont de nouveau réservées au dernier moment. C'est ce qu'annonce le voyagiste Fram dans un rapport sur les tendances de l'été 2024 que RMC Conso a pu consulter. Selon la marque spécialisée dans le tourisme principalement de manière all inclusive (tout compris en anglais, NDLR), cette année, c'est le grand retour des voyages au dernier moment, peu de temps avant de partir.

"Après le grand pic des réservations du premier trimestre, le site Fram enregistre un fort regain de trafic depuis la mi-juin, soit 22% de plus qu'en juin 2023", informe la société.

Les chiffres avancés laissent entrevoir un besoin de vacances où le all-inclusive permet de mieux encadrer son budget, mais aussi de nouvelles destinations pour cet été 2024.

Flexibles sur les dates et les destinations

"Des vacances, qu'importe la destination". C'est ce que semble se dire les vacanciers, puisque 34% des requêtes sur le moteur de recherche de Fram pour les réservations d’été (juillet et août) ont été effectuées sans que le champ "destination" ne soit renseigné. Une donnée en hausse de 6 points par rapport à juin 2023.

"Les internautes font preuve d’une grande flexibilité sur la destination de leurs vacances d’été, les deux critères principaux étant le prix et le type de vacances (club tout compris)", analyse la société. Mais puisqu'il faut finalement choisir une destination, six pays se démarquent dans le florilège 2024 parmi les plus courtisés:

  1. Tunisie (Djerba),
  2. Espagne (Baléares, Canaries),
  3. Grèce,
  4. Maroc,
  5. Italie,
  6. Turquie.

Ces destinations, toutes moyen-courrier, sont réputées pour être proches et ensoleillées. Un temps moins en vogue, la Tunisie retrouve son public, attiré par son rapport qualité-prix, analyse Fram. Tandis que la Turquie peut séduire grâce à un atout majeur pour les voyageurs de dernière minute: pas besoin de passeport pour s'y rendre.

Pour Alain de Mendonça, PDG du Groupe Fram-Promovacances interrogé par RMC Conso, "les Français sont en recherche de simplicité et de détente et veulent se délester au maximum de la charge mentale accumulée durant l'année tout en profitant de vacances tout compris".

Autre phénomène notable, la volonté de réaliser de bonnes affaires, avec un vacancier sur trois qui recherche davantage un budget ou une formule tout compris plutôt qu'une destination spécifique. "Preuve que les vacanciers sont plus flexibles et opportunistes qu'auparavant, à l'écoute du meilleur rapport qualité-prix", analyse ce dernier.

Des vacances sans prise de tête

Cette année, la demande de séjours all inclusive est en hausse de 17 points par rapport à 2023. Ces formules "sans stress" sont pensées pour permettre de contrôler son budget vacances.

"En club all inclusive, pas besoin de refuser une deuxième glace ou une boisson au petit dernier, ou de se restreindre sur le menu du midi, tout est déjà pris en compte", avance Fram.

En 2024, c'est aussi le boom des circuits, ces voyages à thème où les vacanciers découvrent plusieurs lieux et hébergements, coordonnés par un guide. Pour cet été, ce type de circuits de vacances a connu une hausse de ses demandes de 26% depuis un an et concerne toutes les offres du voyagiste: en petits groupes, circuits privatifs, circuits en étoile ou encore autotour.

Autre astuce constatée par la société spécialisée dans le voyage: celle des voyages en dehors du duo juillet-août. En juin ou en septembre, les ailes de saison, les vacanciers peuvent avoir accès à des prestations de qualité identique à un prix plus économique. Mais ces dernières semblent être de plus en plus convoitées.

Enfin, les vols avec escale (moins chers que ceux directs) et parfois sans bagage en soute, semblent aussi très courtisés cette année, pour des raisons économiques.

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