VACANCES D’éTé : POURQUOI ATTENDRE LE DERNIER MOMENT POUR PARTIR ?

Comme chaque année, de nombreux Français attendent juillet et août pour partir en vacances. Mais cet été, les habitudes ont quelque peu évolué, à cause du calendrier national et surtout d’un pouvoir d’achat en baisse.

Les vacances, c’est sacré pour les Français. Pour autant, il n'est pas question de dépenser inconsidérément et de dépenser sans compter cette année. La faute à un pouvoir d’achat en baisse pour de nombreux Français et à des prix qui augmentent dans le secteur du tourisme. Cependant, comme l’indique Le Parisien, 20 millions de concitoyens partiront quand même en vacances, bien que beaucoup aient attendu la dernière minute, révèle le voyagiste français Fram qui a vu son trafic bondir de 22% au mois de juin par rapport au même mois l’année passée.

Si certains Français ont attendu le dernier moment cette année, cela est peut-être dû au calendrier politique et aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet ou à leur pouvoir d’achat. Mais pas seulement, décrypte auprès du Parisien le consultant et fondateur du cabinet Protourisme, Didier Arino. Beaucoup sont «à la recherche d’un bon plan ou d’une promotion». Un étudiant également interrogé par nos confrères avoue avoir pris ses billets d’avion pour le Brésil il y a seulement trois semaines et avoir payé 500 euros. Selon lui, l’aller-retour était 300 euros plus cher en janvier.

Les séjours «all inclusive» ont la cote

Pour faire baisser la note, de plus en plus de personnes optent pour les vols avec escale, parfois longue, voire à rogner sur les bagages en soute. Les prix sont parfois divisés par deux et les offres en «last minute» sont particulièrement intéressantes. Selon les chiffres récoltés par Fram, plusieurs destinations étrangères ont la cote cet été, à commencer par le Maghreb : la Tunisie (Djerba) et son «excellent rapport qualité-prix» figure en tête, tandis que le Maroc est quatrième. L’Espagne (avec les Canaries et les Baléares) attire toujours autant tout comme la Grèce et l’Italie et plus étonnamment la Turquie.

La diversité des paysages, le patrimoine, la variété de plages et les tarifs proposés sont autant d’arguments pour attirer les touristes. «Pour un beau séjour exotique à 350 euros, on oublie facilement les épisodes dramatiques d’un pays», décrypte Didier Arino auprès du Parisien, évoquant les séismes meurtriers des derniers mois en Turquie et au Maroc.

Dernier constat, et pas des moindres : les Français plébiscitent les séjours «all inclusive» : un budget mieux contrôlé qui permet de se faire plaisir davantage sur place quand cela est possible, d’autant que les professionnels du tourisme multiplient les bonnes affaires. Enfin, Fram a constaté que plus d’un tiers de ses demandes concernaient des séjours «sans destination». Les Français veulent s’évader coûte que coûte, peu importe la destination, tout en préservant leur budget !