NUISANCES AéRIENNES: 97% DES RIVERAINS DES AéROPORTS FRANCILIENS ET DE L'OISE VEULENT STOPPER LES VOLS DE NUIT

Les habitants de 147 villes d'Île-de-France et de l'Oise se sont dits favorables à une réduction du nombre de vols, et à une interdiction des vols entre 22 heures et 6 heures du matin.

"Pour votre santé et face à l'urgence climatique, souhaitez-vous la réduction des vols, et leur interdiction la nuit entre 22 heures et 6 heures?" Une question à laquelle les habitants de 147 villes d'Île-de-France et de l'Oise ont été amenés à répondre lors d'une consultation citoyenne dont les résultats ont été révélés ce lundi 25 mars, rapportent nos confrères du Parisien.

Et la réponse a été quasiment unanime: 97% des sondés se sont dits favorables à une réduction du nombre de vols et leur interdiction la nuit, au niveau des aéroports de Roissy-Charles de Gaulle, Orly, Le Bourget et Beauvais-Tillé (Oise).

Plus de 50.000 votants

Au total, plus de 50.000 habitants ont donné leur avis, pour la plupart favorable à une réduction du trafic afin de réduire les nuisances aériennes.

"Les habitants n'en peuvent plus de supporter pollutions sonores, atmosphériques et promesses non tenues sur la réduction de gaz à effet de serre du secteur aérien", ont rappelé les organisateurs de la consultation.

Si les habitants ont massivement voté pour le "oui", certains nuancent et reconnaissent l'intérêt économique de ces aéroports.

"On est aussi bien content d'avoir l'aéroport et son économie", admet un votant au Parisien, tandis que le maire de Gonesse (Val-d'Oise), Jean-Pierre Blazy, tempère et assure que voter pour la réduction des vols ne signifie pas être "contre les avions".

Les collectivités interpellent le gouvernement

Cette consultation citoyenne avait avant tout un but informatif, et aucune mesure restrictive ne sera prise immédiatement après le vote. Mais le résultat de ce dernier viendra appuyer l'argument des communes et des collectivités qui en appellent aujourd'hui au gouvernement pour limiter les nuisances aériennes.

"En regard de cette étude, le département de l’Essonne réaffirme la nécessité du maintien d’un couvre-feu, du plafonnement des créneaux et des mouvements annuels tout en étudiant la meilleure solution pour concilier limitation des nuisances aériennes et soutenabilité de l’impact socio-économique", a notamment déclaré le département de l'Essonne dans un communiqué.

Son président, François Durovray, estime par ailleurs que les nuisances causées dans son cas par l'aéroport de Paris-Orly, "ne doivent pas être occultées et doivent figurer parmi les dossiers prioritaires du nouveau ministre des Transports".

Le département indique par ailleurs avoir adopté "à l'unanimité" ce lundi une motion pour réclamer au ministre des Transports une consultation territoriale concernant les nuisances causées par l'aéroport d'Orly.

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