MILITANT DE L’ACCESSIBILITé, CE TOULOUSAIN HANDICAPé FAIT CONDAMNER AIR FRANCE

Il se définit lui-même comme un « militant de la cause du handicap ». « Et il y a encore beaucoup à faire en France malgré les Jeux paralympiques. » À 33 ans, le Toulousain Kévin Fermine, qui va débuter sa troisième année de droit, aime aussi voyager et montrer aux pouvoirs publics et aux sociétés de transport les exemples d’accessibilité. Il vient notamment de faire un périple en Europe du Nord pour dénoncer le retard pris par notre pays.

Mais pour voyager, il lui faut prendre l’avion, et ce n’est pas toujours simple. En février 2023, il achète un billet pour aller à Montréal pendant l’été. « J’ai alors interrogé Air France sur la question des accompagnateurs, des chiens d’assistance, sans avoir de réponse à mes appels ou mes courriers recommandés. J’ai même interpellé le PDG de la compagnie et n’ai reçu qu’une réponse type », raconte Kévin.

La compagnie n’a pas fait appel

Contraint par sa situation à voyager accompagné, il dénonce par ailleurs l’absence de tarif préférentiel pour l’accompagnateur et l’impossibilité de modifier le nom de cette personne, sauf à reprendre un nouveau billet. Autant de raisons qui l’ont poussé à assigner Air France en justice « pour faire reconnaître les droits des personnes en situation de handicap ».

Le 29 août, le tribunal de Bobigny, s’il a reconnu que la compagnie avait respecté le règlement européen, a indiqué que « tous ces désagréments, strictement liés à sa situation de handicap, ne lui ont pas permis d’organiser son voyage en toute connaissance de cause, l’ont contraint à subir une annulation, l’ont finalement dissuadé de voyager et lui ont nécessairement causé un préjudice moral ». À ce titre, Air France a été condamné à lui verser 2 000 euros ainsi que 3 000 euros pour les frais de justice. La compagnie a décidé de ne pas faire appel.

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