ASSURANCE TOUS RISQUES : INDISPENSABLE OU SUPERFLUE POUR VOS VOYAGES, TéLéPHONES ET SPECTACLES ?

Si elles peuvent, au premier abord, paraître intéressantes, attention, certaines assurances dites «affinitaires» se révèlent en fait inutiles, avertit l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Pour les billets de train ou d’avion, pour les appareils électroménagers, pour les spectacles…Aujourd’hui, il est possible de souscrire une assurance lors de l’achat de nombreux articles et services. Ces petites assurances, dont le prix peut s’élever à plusieurs centaines d’euros, promettent un remboursement en cas d’annulation, de vol ou de casse. Si, sur le papier, ces assurances facultatives, dites «affinitaires», semblent intéressantes, certaines se révèlent en fait inutiles, avertit l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), rapporte TF1, jeudi 7 mars.

Ceux à qui profitent ces assurances sont surtout ceux qui les vendent. Ces derniers soutirent aux Français 4 milliards d’euros de cotisations par an, indiquent nos confrères. Or, les conditions de dédommagement sont très précises. Par exemple, pour un billet de train, si vous êtes malade, il faut déjà avoir consulté un médecin avant le départ. Ces assurances sont ainsi très difficiles à activer et donc peu utiles, dénonce l’ACPR, gendarme des assureurs et des banques.

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Une indemnisation trop faible

«L'assurance affinitaire ne va pas être rentable pour le consommateur puisqu'il y a un ratio qui est réalisé. Et les indemnisations pour le consommateur ne sont in fine que de l'ordre de 5 à 20%, ce qui est dérisoire et inacceptable», affirme Mélanie Saldanha, juriste banque-assurance à l'UFC-Que choisir, auprès de nos confrères.

Concrètement, si vous payez 100 euros d’assurance, vous ne percevrez au mieux que 20 euros de dédommagement. Et il vous faudra même dans certains cas payer une franchise. «Leur métier, c'est de vendre de l'électroménager, mais pas de vendre de l'assurance. Ils ne donnent pas toute l'information nécessaire pour que le client comprenne exactement quel est l'intérêt et quelles sont les limites de l'assurance vendue ?», explique Grégoire Vuarlot, directeur du contrôle des pratiques commerciales à l'ACPR.

Selon le gendarme des banques et des assureurs, les refus de prise en charge sont nombreux, par exemple, «entre 40 et 80% pour les garanties annulation» en assurance-voyage. Dans l’assurance-automobile, les réclamations se multiplient, et «environ 60% d'entre elles sont liées à un défaut de consentement au contrat», selon le service de contrôle de l'organisme, qui exige un meilleur encadrement des assurances affinitaires.

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