44 % DES AMéRICAINS N'ONT PLUS LES MOYENS DE PARTIR EN VACANCES

Attendus cet été pour les Jeux Olympiques de Paris, les Américains seront nombreux cette année à ne pas pouvoir partir en vacances selon un sondage effectué sur 2500 personnes pour le média Newsweek. Même son de cloche en France, où le nombre de vacanciers français sera moins important cet été qu’en 2023.

Inflation oblige, de nombreux vacanciers ont été obligés de revoir leurs attentes à la baisse. Voire d’annuler leurs congés. Aux États-Unis, selon un sondage mené par l’agence Redfield & Wilton Strategies pour le média Newsweek, 44% des Américains ne partiront pas en vacances cet été en raison du contexte économique.

Selon l’enquête, la génération X serait la plus impactée par le coût des vacances — 57 % affirment qu'ils seraient partis si celles-ci étaient moins onéreuses — suivis par les millennials (54 %), les baby-boomers et la génération Z (50 % chacun).

Parmi les chanceux qui partiront cet été, 64 % ont malgré tout dû revoir leurs attentes à la baisse, 55 % ont opté pour une destination moins chère que prévu et 45 % se sont tournés vers des moyens de transports plus accessibles.

36 % des Américains prêts à s’endetter pour partir en vacances

Si, comme le rappelle Newsweek, l’inflation est aujourd’hui moins importante dans le pays qu’en juin 2022 où elle atteignait le pic de 9,1 %, celle-ci a fragilisé mois après mois la situation financière de nombreux ménages américains.

Comme l’explique dans les colonnes de Newsweek l’analyste Ted Rossman, "les dépenses courantes d'un ménage sont aujourd'hui environ 20 % plus élevées qu'au début de 2022 (…) Avec autant de gens qui dépensent beaucoup plus pour le logement, la nourriture, l'essence et d'autres produits essentiels, il y a moins d'argent à consacrer aux voyages"

L’analyste rappelle par ailleurs qu’aux États-Unis, "la hausse des taux d'intérêt a également réduit le pouvoir d'achat, en particulier pour environ la moitié des titulaires de cartes de crédit qui s'endettent mois après mois à un taux moyen de 20,71 %. Il est facile de s'endetter mais il est plus difficile de s'en sortir"

Car si de nombreux Américains n’ont aujourd’hui plus les moyens de partir en vacances, 36 % d’entre eux se disent — selon un sondage réalisé en avril dernier par la société de services financiers Bankrate — prêts à s’endetter pour s’offrir un voyage.

Tourisme en France : l’écart se creuse entre les vacanciers

Comme aux États-Unis, les finances des ménages français ont été mises à mal par l’inflation. Et ils seront, selon un sondage mené par le cabinet Protourisme, moins nombreux que l’année dernière à pouvoir s’offrir des vacances cet été.

En effet, seuls 63 % des Français pourront partir ces trois prochains mois contre 65 % pour l’été 2023. Le budget consacré aux voyages a lui aussi été revu à la baisse et se situe cette année à 2 450 euros par foyer contre 2 638 euros en 2023, relaye Le Progrès.

"Ces arbitrages concernent surtout les familles modestes. Les personnes catégorisées CSP+ ont maintenu et même augmenté leur taux de départ", nuance dans les colonnes du Progrès Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme.

Résultat ? Les foyers les plus aisés voyageant essentiellement à l’étranger, ce sont les infrastructures touristiques françaises qui ont le plus à perdre : selon le sondage, les touristes français dépenseront en moyenne 1 725 euros pour une location en France cet été (soit 140 euros de moins qu’en 2023) contre 3 730 euros pour un hébergement à l’étranger (soit 215 euros de plus qu’en 2023).

Selon une enquête réalisée par Cofidis, 18 % des Français estiment par ailleurs qu’un crédit à la consommation peut être utile pour financer ses vacances d’été. Si la tendance est moins marquée qu’aux États-Unis, celle-ci pourrait prendre de l’ampleur ces prochaines années dans le pays.

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