12 500 KM EN TRAIN ET 33 VILLES VISITéES EN UN MOIS : L’INCROYABLE éTé DE MARCEL GRâCE AU PASS RAIL

Marcel Roblin, un étudiant de 21 ans, a parcouru environ 12 500 km en train durant le mois de juillet grâce au Pass rail. Cette offre mise en place par le gouvernement permettait aux moins de 27 ans de voyager en illimité contre 49 €/mois durant l’été.

Marcel Roblin a passé une partie de son été dans des trains. Le jeune homme de 21 ans ne travaille pas à la SNCF ou dans une autre compagnie ferroviaire. Il a utilisé sans limite son Pass rail, une offre proposée cet été aux 16-27 ans et inspirée du Deutschlandticket allemand. Il a ainsi parcouru 12 447 km entre le 1er et le 31 juillet 2024.

L’étudiant en sciences de l’information et de la communication à Bordeaux avait d’autres projets pour la période estivale. « J’avais trouvé un job d’été dans une association qui collecte et distribue les manuels scolaires. Mais cela ne s’est pas fait », nous raconte-t-il. Sa piste pour travailler tombant à l’eau, Marcel Roblin a eu envie de profiter de ses semaines de vacances imprévues pour voyager en France.

Un abonnement « très vite rentabilisé »

« J’avais entendu parler du Pass rail avant sa mise en place. J’avais gardé cette idée dans un coin de ma tête en me disant que ce serait l’opportunité de voyager », ajoute-t-il. Contre 49 € par mois, les jeunes pouvaient voyager de façon illimitée sur le réseau des TER, trains de nuit et Intercités au mois de juillet et d’août, à l’exception de l’Île-de-France. C’est donc avec cette carte en poche que Marcel Roblin s’est transformé en globe-trotter. « Habituellement, je prends uniquement le train pour rentrer chez moi, à Pau, durant les vacances. L’abonnement à 49 € est très vite rentabilisé, en un ou deux allers-retours. Pour un étudiant, c’est très intéressant ! »

Marcel Roblin partait sur « un coup de tête » le matin et grimpait dans un train à l’aventure en solo. « Je me baladais dans la ville et j’essayais d’aller voir les monuments emblématiques. » Il reconnaît avoir ressenti un coup de cœur pour Nantes. « Je ne connaissais pas du tout. » Il est aussi tombé sous le charme de la Côte d'Azur.

Emmanuel Macron le félicite

Pour économiser et ne pas payer de nuitées, « je faisais souvent l’aller-retour dans la journée ». Quand ce n’était pas possible, « j’empruntais des trains de nuit ». Il a accumulé un peu d’expérience et il a un conseil pour ceux qui veulent aussi voyager de nuit : « Dormir sur une place assise, ce n’est pas la meilleure expérience que j’ai vécue. Il y a des enfants en bas âge, du bruit… Ce n’est pas très reposant. Si vous enchaînez deux nuits en train, il vaut mieux en passer au moins une en couchette ! »

Le 1er août, après cinq semaines à voyager, Marcel Roblin a tiré le bilan de son mois de juillet. Sur le réseau social X (ex-Twitter), il a partagé une infographie qui retrace ses périples. Il a visité 33 villes, emprunté 59 trains, passé 145 heures dans un wagon. Il estime avoir économisé 1 268,30 € grâce au Pass rail. Son message a été liké plus de 1 000 fois et a suscité un grand intérêt… jusqu’à l’Élysée. « Je pensais que cinq personnes allaient voir mon infographie. Je l’ai postée sans prétention. J’ai été très surpris en recevant les félicitations d’Emmanuel Macron ! »

Quelques améliorations

Lors du lancement du Pass rail, le président de la République s’était réjoui sur Instagram : « Engagement tenu, le Pass rail est mis en place. C’est bon pour l’écologie et c’est bon pour les économies. Inscrivez-vous ! » Si la mesure était présentée comme étant en faveur de la planète, Marcel Roblin reconnaît que cet argument n’était pas sa principale motivation. « C’était clairement le prix qui m’a poussé à l’acheter. »

Marcel Roblin, étant devenu un expert du Pass rail, a déjà réfléchi à quelques évolutions pour améliorer la mesure. Au départ, le gouvernement avait annoncé que cet abonnement serait valable toute l’année et pour tout le monde. « Je trouve que c’était une bonne idée. Si c’était le cas, je pourrais aller voir plus souvent ma famille. À cause des prix, je ne peux y aller qu’aux vacances », nous explique-t-il. « Même ma grand-mère était intéressée », ajoute-t-il. À voir, si cette fois-ci, son message sera entendu par Emmanuel Macron.

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