La visite d'un lieu saint, d'un environnement mystique, ou celle d'un endroit culturel majeur constituent des contextes favorables au syndrome du voyageur. Ce dernier existe sous plusieurs formes, comme le syndrome de l’Inde, le syndrome de Stendhal, le syndrome de Jérusalem ou encore le syndrome de Paris. Les personnes atteintes par le syndrome du voyageur peuvent présenter divers symptômes : hallucinations, sentiment de persécution, déréalisation, vertiges, etc. Pour prévenir ce trouble psychique, il est essentiel de bien se préparer avant de rejoindre certaines destinations.
La confrontation à la différence constitue une composante essentielle des voyages à l'étranger et nécessite toujours une certaine adaptation. Mais parfois, l'environnement visité requiert une adaptation si intense et si contraignante que le visiteur développe un trouble psychique appelé syndrome du voyageur. Certaines destinations et situations sont particulièrement propices à l'installation de ce trouble. D'après l'étude sur l'historique et les diagnostics différentiels du déplacement pathologique, publiée par la revue L'Information psychiatrique, les médecins distinguent diverses formes de syndrome du voyageur :
Généralement, le syndrome du voyageur est un trouble psychique temporaire qui disparaît une fois le voyageur rentré dans son pays d'origine.
Les symptômes du syndrome du voyageur sont variables en fonction des individus et des lieux visités. D'après la revue L'Information psychiatrique, ce trouble implique diverses manifestations physiques et psychiatriques :
Les symptômes s'installent en l'absence de prise de drogues, y compris chez des personnes sans le moindre antécédent psychiatrique.
Comme tous les troubles mentaux, il n'est pas possible de prévenir le syndrome du voyageur. En revanche, il est possible de mettre en place des mesures pour en réduire les risques. Avant de voyager, il est essentiel de prendre certaines précautions, d'après l'association Service volontaire international :
Au cours du voyage, il est indispensable de prendre le temps d'accepter le choc et les différences, de se montrer ouvert, d'écouter son intuition et de ne pas repousser ses limites. Il faut aussi prendre le soin de bien s'hydrater, de bien dormir et de bien s'alimenter. Enfin, il est judicieux d'organiser son voyage de façon progressive et douce, en évitant de commencer par les lieux intenses ou les grandes agglomérations.
En cas d'apparition des symptômes, il est important de se préserver et de s'écouter. L'individu concerné peut commencer par se rendre dans des petites villes ou à la campagne, pour s'immerger dans un environnement calme et reposant. D'après la Revue médicale suisse, il est important de renouer avec des éléments de la culture d'origine le plus régulièrement possible. Enfin, il est judicieux de contacter les secours sur place, de prévenir ses proches et de s'adresser à son assureur voyage. Habituellement, le rapatriement ou le retour dans le pays d'origine permet de retrouver un état psychique normal.
Sources