En van avec un chien… oui, c’est possible. La preuve ! Luce et PF, qui vivent à l’année en fourgon aménagé avec leur chien Laskar, nous expliquent comment ils s’organisent pour que tout le monde soit à l’aise et que les voyages soient réussis.
Cela fait 5 ans que nous vivons et voyageons en van à trois. Pierre-François, moi (Luce) et Laskar, notre petit rescapé de la SPA ! Enfin petit … Il fait quand même 23 kg. Plus petit serait une taille très confortable pour un chien destiné à vivre une vie dans moins de 10m2, mais pas plus gros ! Quoique, il y en a qui le font avec des gros chiens de plus de 30 kg et qui y arrivent très bien (ils sont même parfois plusieurs poilus de cette taille dans un fourgon).
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Quand on décide d’accueillir un ou plusieurs animaux dans un fourgon, la taille et le nombre d’animaux seront surtout des choix très personnels. De notre côté, on ne pourrait pas avoir plus gros ou plus de petits êtres à quatre pattes dans notre van, car nous y vivons à l’année. Et en hiver, enfermé dans ce petit cube de tôle, ça peut vite devenir compliqué pour tout le monde. Alors dans ce cas-là, moins on est de fous et plus on rit.
Vivre en van avec un animal demande une organisation bien précise, mais pas forcément très exigeante. En tout cas, dans notre cas. Je suppose que ça varie en fonction de l’âge de l’animal, de son caractère et de sa taille. De notre côté, Laskar est un chien très posé. Dehors, il est complètement fou, mais il est tout calme une fois à l’intérieur. Cela facilite grandement les choses, car il se pose sur son canapé et s’endort jusqu’à la prochaine croquette ou la prochaine promenade.
La première chose qui demandera de l’organisation quand on vit avec un chien est : où est-ce qu’on le met ? Chez nous, il dort sur la banquette qui nous sert de canapé la journée. La journée, pendant les moments de vie, il doit déménager sur le lit pour ne pas nous empêcher de bouger (pour son plus grand bonheur). Jusque là, c’est plutôt facile. Mais ça pourrait être quelque chose à vivre de difficile pour d’autres personnes. En effet, même si Laskar est un chien à poil court qui a très peu d’odeur, il laisse sur son plaid dédié de nombreux poils et une légère odeur de chien. Et quand on dit « sur le plaid », c’est quand il y reste ! On ne compte plus les fois où nous sommes partis quelques heures du fourgon et où on l’a retrouvé, en rentrant, en boule sur nos oreillers. Oui, ceux sur lesquels on dort. Oui, ce n’est pas très hygiénique. Et oui, on a lâché l’affaire depuis toutes ces années.
Mais quand on vit en van, j’ai l’impression qu’on a deux choix : chasser le moindre poil toute la journée avec l’aspirateur toujours prêt à tourner, ou lâcher un peu prise en se contentant de secouer les plaids, les draps et de taper les matelas tous les jours et en passant l’aspirateur tous les deux ou trois jours. La place que le chien prend lui-même est déjà une belle organisation à avoir. Nous avons déjà vu plein d’aménagements avec un coin dédié au chien, sous le lit. On trouve ça génial, mais il était impossible pour nous d’envisager cette possibilité : où mettrait-on toutes nos affaires à nous ?
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La deuxième chose qui nécessite beaucoup d’organisation quand on a un chien est le rangement de ses affaires. En soi, Laskar n’en a pas beaucoup : à part une brosse, un shampoing, quelques balles, un plaid, un harnais et une laisse, il n’a que très peu de possessions. Ce n’est pas ça qui prend le plus de place ! Tout ça peut se mettre sous le siège à l’avant du fourgon, et ça ne dérange personne. Par contre, parlons des croquettes ! On sait tous que changer l’alimentation d’un chien de façon aléatoire est dangereux pour sa santé. Ils doivent donc avoir une régularité dans la marque et la composition des croquettes qu’ils mangent. Mais quand, en plus, les croquettes qu’il mange ne sont trouvables que sur internet, car elles sont spéciales (ce sont des croquettes allergéniques), on est obligés de tout emporter avec nous ! Si on part à l’étranger pendant 6 mois, il faudra donc envisager d’amener les 6 mois de croquettes avec nous. C’est ça, le plus encombrant ! Bon, en général, nos voyages n’excèdent pas un mois. Donc, jusque là, on s’en est toujours bien sortis !
La troisième chose sera bien évidemment son confort. Quand on part voyager avec un chien, il faut avoir au préalable réfléchi à un aménagement qui lui permette d’y être confortable à chaque instant. Par exemple, c’est toujours mieux d’envisager pour lui l’installation d’un chauffage si vous comptez partir longtemps dans une région très froide. Si vous partez pour une saison d’hiver au ski avec des températures avoisinant les -15°C, il aura sûrement du mal à rester confortable dans le fourgon toute la journée pendant que vous travaillez. Le contraire est aussi vrai, mais encore plus contraignant selon nous.
Les journées de canicule ou de fortes chaleurs sont les plus difficiles à gérer avec un chien en fourgon. En hiver, pour nous, il suffit de régler le chauffage sur 15 degrés et on peut partir des heures sans avoir peur : il est posé bien au chaud sur le lit (ou sur nos oreillers), et il attend tranquillement notre retour (enfin, c’est ce qu’on pense qu’il fait). Mais, en été et par forte chaleur, on ne peut pas le laisser sans surveillance aussi longtemps. En effet, il faut pouvoir vérifier que la température dans le fourgon ne monte pas trop, qu’il boive, qu’il ne soit pas inconfortable, etc. En cas de difficulté à se réguler, on peut le passer sous l’eau froide, ou ouvrir en grand toutes les portes, voire l’amener se poser un peu à l’ombre à l’extérieur du fourgon. Mais si on doit partir quelques heures (ce qu’on ne fait jamais quand il fait chaud), il faudrait qu’on le laisse avec seulement les deux lanterneaux ouverts, et les deux ventilateurs allumés. Honnêtement, c’est bien trop risqué.
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En été, le choix des spots, les horaires de balade, de randonnée et de sortie sont donc tous organisés autour du chien. C’est une grosse organisation à ne pas négliger. Il en est de même pour les saisons : on pouvait facilement le laisser dans le fourgon quand Pierre-François faisait sa saison dans les Landes. En effet, le fourgon était à l’ombre sous les pins et l’air de l’océan permettait d’avoir une bonne aération dans le fourgon. En plus, nous étions dans un endroit assez sécurisé pour laisser toutes les portes ouvertes et lui laisser beaucoup d’air. Mais il faut pouvoir choisir son lieu de saison en fonction de lui, aussi !
Toutes ces petites questions d’organisation, on s’y habitue très vite. On s’est déjà privés de voyages pour Laskar, ou le fait d’avoir un chien nous a déjà compliqué la vie sur plein d’aspects. Mais ce sont des contraintes qu’on accepte sans problème.
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Malgré toute l’organisation que cela demande, avoir un chien en fourgon comporte de nombreux
avantages :
Ces avantages sont si forts, si importants qu’ils compensent tous les inconvénients que je vais vous citer juste après !
Avant d’envisager de prendre un chien quand on décide de partir sur les routes, il faudra bien être conscient.e des inconvénients que cela implique. Malgré tout ce qu’on peut s’imaginer, tout le monde n’est pas capable de supporter ces inconvénients sur le long terme :
Vivre avec un chien en van est une véritable partie de plaisir, à partir du moment où on a bien accepté tous les inconvénients que cela implique ! Il y a eu des jours où on a dû changer intégralement notre programme pour ne pas impacter Laskar. Mais on l’a fait naturellement : il fait partie de notre vie comme ferait partie de notre vie un enfant !
L’article Voyager en van avec un chien : conseils et retour d’expérience est apparu en premier sur Van Life Magazine.
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